Comunicado de FICIB y FIDH por la declaraciones de Uribe frente a los intelectuales que quieren la paz

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Communiqué de

la FICIB (Fédération Internationale des Comités Libertad)
la FIDH (Fédération Internationale des Ligues des Droits de l'Homme)

Les organisations listées ci-dessus saluent la libération par la guérilla des Farc de six nouveaux otages, et veulent remercier publiquement celles et ceux qui sont à la base de cette libération : la sénatrice Piedad Cordoba et le groupe d'intellectuels "Colombianos por la Paz", ainsi que le Brésil et la Croix-Rouge Internationale.

Elles expriment toutefois leur extrème préoccupation suite aux propos que vient de tenir le président Alvaro Uribe, qui a utilisé le terme de "bloc d'intellectuels des Farc", et à l'amalgame qu'il a fait ainsi entre le groupe d'intellectuels "Colombianos por la Paz" et les structures politiques des Farc.

Ces accusations mettent gravement en danger la vie des membres de ce groupe en les désignant comme cibles potentielles des groupes paramilitaires extrémistes qui continuent à sévir en Colombie.

Nous demandons au président de la Colombie de rectifier d'urgence ses propos, et de reconnaître sans ambigüité que la défense des Droits de l'Homme et la recherche d'une libération négociée pour tous les otages et pour la sortie politique négociée du conflit armé n'impliquent en aucune manière une complicité avec la guérilla.

Nous lui demandons également d'assurer la protection et la sécurité de Piedad Cordoba et de tous ceux qui se sont moblisés et qui continuent à le faire pour obtenir, par le dialogue et la négociation, la libération des otages qui sont encore détenus.

Nous condamnons également la stigmatisation que le président a faite des journalistes qui ont couvert le processus de libération, et nous lui demandons d'assurer également leur protection.


Statement by
FICIB (International Federation of Comités Libertad)
FIDH (International Federation of Human Rights)

The organisations listed above welcome the release of six new hostages by FARC, and wish to thank publicly all those who are at the heart of these liberations; Senator Piedad Cordoba and the group of intellectuals known as "Colombians for Peace", as well as Brazil and the International Red Cross.

However they also wish to show their high level of concern about the comments just made by President Uribe who used the expression " group of FARC intellectuals" , and also about the connection that he made between the group of intellectuals "Colombians for Peace" and FARC's political organisation.

These accusations seriously endanger the lives of the members of this group by naming them as possible targets of extremist paramilitary groups who continue to operate in Colombia.

We ask the President of Colombia to amend these comments immediately, and to acknowledge clearly that defending human rights and seeking a negotiated release for all hostages and a negotiated political outcome in this armed conflict does not imply collusion with the guerrilla.

We are also asking him to guarantee the protection and security of Piedad Cordoba and of all those who took action and continue to do so in order to obtain, through dialogue and negotiation, freedom for those hostages still held.

We equally condemn the branding by the president of those journalists who covered the releases as they happened, and we also ask him to guarantee their protection.